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CATHERINE KINNEN-SCHMIT




1910 : née à Michelau (LU)
À partir de 1937: adhère aux Témoins de Jéhovah au Luxembourg
08/1940 : arrêtée ; Catherine Kinnen et son mari Nicolas sont soumis à leurs premiers interrogatoires par la Gestapo à Esch-sur-Alzette (LU)
09/1940 : transférée à la prison de Trèves (DE)
11/1940 : signe une « déclaration d’engagement » stipulant qu’elle n’œuvrera plus pour les Témoins de Jéhovah, ensuite libérée
Jusqu'en 1941 : reste sous obligation de déclaration à la police
Brochure des Témoins de Jéhovah au Luxembourg, qui s’opposent à Hitler et aux autres gouvernements fascistes. Catherine Kinnen a distribué de tels écrits. Faschismus oder Freiheit, Suisse 1939.

Malgré les nombreux avertissements et les mises en garde répétées, je poursuis mon adhésion à l’IBV (Internationale Bibelforscher-Vereinigung, l’Association internationale des étudiants de la Bible) et aux Témoins de Jéhovah, et ne suis pas disposée à y renoncer, en dépit des punitions sévères et des mesures de la police d’État. Je suis prête et déterminée à assumer toutes les conséquences négatives qui en découleraient, y compris une éventuelle déportation dans un camp de concentration, sans égard pour mon enfant.Catherine Kinnen-Schmit, déclaration forcée après l’interrogatoire, 03/09/1940.
Work
Catherine Kinnen et son mari rejoignent les Témoins de Jéhovah en 1937.
À Schifflange, ils distribuent des textes religieux et organisent des soirées bibliques chez eux. Lors de l’une de ces réunions, elle est baptisée. Après l’occupation allemande, les Témoins de Jéhovah sont persécutés. Le 30 octobre 1940, la communauté religieuse est officiellement dissoute et ses membres sont arrêtés par la Gestapo. Catherine Kinnen est détenue à la prison d’Esch-sur-Alzette et probablement interrogée à la Villa Seligmann par la Gestapo, qui menace notamment de l’envoyer dans un camp de concentration. Comme elle refuse d’abandonner sa foi, elle est transférée à la prison de Trèves le 7 septembre 1940. Après plusieurs interrogatoires et probablement des actes de torture infligés par la Gestapo, elle signe une « déclaration d’engagement » dans laquelle elle promet d’abandonner toute activité en lien avec les Témoins de Jéhovah. Le 23 novembre 1940, elle est libérée de la Schutzhaft (détention conservatoire).
Je certifie par la présente que je ne m’engagerai plus jamais dans l’Association internationale des étudiants de la Bible. Je m’engage à signaler sans attendre toute personne qui fait la
promotion des doctrines erronées des étudiants de la Bible ou qui manifeste son appartenance à ce mouvement. Je me conformerai aux lois de l’État et m’intégrerai complètement à la Volksgemeinschaft (communauté du peuple).
Catherine Kinnen-Schmit, « déclaration d’engagement » forcée, 12/11/1940.
Dans les camps de concentration, les membres des Témoins de Jéhovah sont marqués d’un « triangle violet ». Catherine Kinnen est libérée en 1940 et échappe ainsi au camp de concentration.

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