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DAMIAN KRATZENBERG



1878 : né à Clervaux (LU)
1902-1940 : enseigne l’allemand et le grec aux lycées de Diekirch et d’Echternach de même qu’à l’Athénée de Luxembourg
1935-1940 : préside la GEDELIT (Société luxembourgeoise de littérature et d’art allemands)
1940 : nommé au poste de Landesleiter (chef luxembourgeois) du Volksdeutsche Bewegung
Mars 1941 : nommé au poste de directeur de l’Athénée
1946 : condamné à mort et exécuté
Le VdB était animé de bonnes intentions. Si le parti ne s’était pas emparé du mouvement, nous aurions prouvé que nous agissions pour le bien de la patrie. L’Allemagne nous avait appelés, et le mot d’ordre Heim ins Reich (Retour au Reich) nous semblait être plus qu’un droit – une obligation.
Damian Kratzenberg, interrogatoire, 08/06/1946.
Kratzenberg prend la parole devant la Hitlerjugend (jeunesses hitlériennes), Luxembourg juillet/août 1942.

Pendant les années 1930, Damian Kratzenberg manifeste un grand intérêt pour la langue et la littérature allemandes, et soutient fermement l’idée de l’« ascendance germanique » des Luxembourgeois·es. En tant qu’enseignant et directeur de la GEDELIT, il se voit décerner en 1936 la « médaille Goethe pour l’art et la science » par Hitler en reconnaissance de son dévouement à la culture allemande. En juillet 1940, après l’occupation du Luxembourg par le Reich allemand, Kratzenberg est désigné « chef luxembourgeois » du Volksdeutsche Bewegung (VdB). En 1941, il est le premier Luxembourgeois à être admis au NSDAP. Son objectif est d’annexer le Luxembourg au Reich allemand. Dans d’innombrables discours, tracts, articles de presse et brochures, il essaie de convaincre les Luxembourgeois·es d’adhérer au Reich allemand. Même les mesures de répression et de terreur de plus en plus brutales du Gauleiter Gustav Simon, qui causent de nombreuses victimes, ne changent rien à la situation. Le 1er septembre 1944, il fuit devant les troupes américaines et se réfugie en Allemagne, près du lac de Constance. Un an plus tard, il est arrêté, extradé vers le Luxembourg et jugé. Un tribunal spécial condamne Damian Kratzenberg pour trahison en août 1946, et il est exécuté le 11 octobre de la même année.
Work
J’étais totalement opposé à la déportation dans des camps de concentration. Si on m’avait écouté, aucun acte de violence n’aurait été commis.
Damian Kratzenberg, interrogatoire, 08/06/1946.

Caricature de Kratzenberg sur le banc des accusés, artiste : Albert Simon.
Tu es allemand par tout ce que tu es et tout ce que tu possèdes, par ton ascendance, ta langue et ton histoire. Tu dépends de l’Allemagne à tous les égards – linguistique, culturel, économique et politique. Tu ne peux faire autrement qu’être allemand. Damian Kratzenberg, brochure, 1940.
Avec ces publications, Damian Kratzenberg essaie de convaincre les Luxembourgeois du Volksdeutsche Bewegung, Luxembourg 1940.

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