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GEORGES KONEN




1919 : né à Binsfeld (LU)
1938 : entre en service au sein du Freiwilligenkompanie (corps des gendarmes et volontaires)
1940-1941 : suit une « rééducation » à Weimar (DE)
10.1941 : mène une Partisaneneinsatz (opération de répression contre les partisans) en Slovénie
03/1942 : toute la compagnie se rebelle
03/1942-04/1945 : détenu au camp de concentration de Dachau (DE)
Des heures durant, nous avons avancé dans une neige haute de plusieurs mètres, guidés par un indicateur yougoslave, en direction d’une ferme reculée dans les montagnes. Personne d’entre nous ne
pensait trouver ici des partisans. Près […] d’une grange, des coups de feu ont soudainement retenti. À ce moment-là, je me trouvais de l’autre côté de la grange et j’ai entendu des cris de douleur, mais je n’ai pas vu ce qui s’y passait. Ce n’est que plus tard que nous avons appris que des partisans dans la grange avaient tué quatre de nos camarades. Avec le reste du groupe, nous avons réussi à pénétrer dans la maison et à capturer les partisans qui s’y trouvaient. Quelques-uns sont parvenus à prendre la fuite. D’autres sont restés coincés dans la grange et seraient morts plus tard dans l’incendie, quand la Gestapo y a mis le feu.
Georges Konen, à propos de l’« opération de répression contre les partisans » en Slovénie, 10/1941.
En tant que soldat du « corps des gendarmes et volontaires », Georges Konen est forcé de porter l’uniforme de la police allemande à partir de 1941. Le
31 octobre 1941, il vit sa première « opération de répression » sanglante contre des opposants yougoslaves en Slovénie. Après avoir fait comprendre à la population locale leur hostilité envers les nazis, Georges Konen et un groupe restreint de Luxembourgeois avertissent clandestinement les partisan·e·s avant les interventions. En mars 1942, une rébellion secoue l’ensemble de la compagnie quand l’ordre est donné de séparer les Luxembourgeois et de les disperser dans diverses unités allemandes. Le 25 mars, Georges Konen est déporté dans le camp de concentration de Dachau avec 17 autres Luxembourgeois. Son refus de servir dans la police lui vaut des traitements d’une brutalité extrême. Il est mis à l’écart des autres détenus et soumis à des conditions de travail extrêmement dures. Georges Konen survit au camp de concentration et est libéré le 29 avril 1945 par des unités américaines.
Work
Le 13 décembre 1941, l‘unité de Konen trouve 47 policiers morts au cours d‘une autre «opération de répression contre les partisans» dans les montagnes slovènes.


Les soldats du « corps des gendarmes et volontaires » doivent suivre une instruction militaire fondée sur l’idéologie nazie.
Une fois que le portail principal du camp de concentration de Dachau s’est refermé derrière nous, nous n’avions plus d’identité propre. On nous a attribué un numéro, et aux yeux du monde, nous n’existions plus. Quand l’un d’entre nous était interpellé, il devait répondre : « prisonnier en détention de sûreté préventive n° 29581 (mon numéro) se présente à vos ordres […]. » Pour les SS, nous n’étions que des ordures ou des salauds.
Georges Konen, récit d’un témoin de l’époque, date inconnue.
Casque du « corps des gendarmes et volontaires » luxembourgeois (1940).

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