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LUIGI PERUZZI

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1910 :    né en Italie

1926 :   émigré au Luxembourg, où il travaille comme maçon et mineur

1940 :   devient membre de la Résistance antifasciste au Luxembourg

1942 :   arrêté par la Gestapo et envoyé au camp de concentration de Hinzert (DE)

1943 :   extradé vers l’Italie;
entre dans l’armée italienne après la chute du dictateur italien Benito Mussolini;
arrêté par les Allemands et soumis au travail forcé

1945 :   libéré par l’Armée rouge 

1946 :   retourne au Luxembourg
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Et presque tous les mois, la troupe d’acteurs amateurs organisait des soirées culturelles. La participation était satisfaisante et l’argent allait presque toujours à des œuvres d’assistance pour les familles touchées par les expulsions. […] mais elle fut aussi une espèce de couverture pour des activités du Parti communiste et de la résistance au fascisme. Aux répétitions, il y avait toujours un groupe de personnes qui n’avaient rien à voir avec les artistes qui répétaient leurs rôles. Ils étaient là, soit pour une réunion d’information, soit pour distribuer les différentes charges toujours liées au mouvement antifasciste.

Peruzzi, Luigi, Mes Mémoires, 1969.

Luigi Peruzzi grandit dans un orphelinat. En 1926, il s’installe au Luxembourg chez sa grand-mère. Peruzzi, qui était déjà actif comme opposant au fascisme avant la guerre, poursuit sa résistance sous l’occupation. Il sabote des rassemblements culturels des fascistes et publie clandestinement un journal. Il établit des contacts étroits avec les communistes et la Résistance française dans la région frontalière. En septembre 1942, il tombe aux mains de la Gestapo et est déporté dans le camp de concentration de Hinzert, où il endure des sévices et est soumis à des interrogatoires régulièrement. Ce n’est qu’en 1943 qu’il est livré à l’Italie et assigné à résidence. À la chute de Mussolini, il s’enrôle dans l’armée italienne. Lors des combats contre les Allemands, il est fait prisonnier et envoyé à Berlin, où il est soumis au travail forcé (DE).
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J’aurais pu crier de joie en entendant que je suivrais le même destin que tant d’autres antifascistes. Je savais qu’on allait me remettre aux mains de la police fasciste, mais comparés aux Lager allemands, les prisons et l’exil en Italie étaient encore préférables. 

Peruzzi, Luigi, Mes Mémoires, 1969.

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À son arrivée en Italie, Peruzzi est enregistré par la police et assigné à résidence.
Clichés pris par la police italienne (1943).
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Je te dis la vérité, mon amour, la vie ici est terrible. Si tu pouvais voir Berlin ! C’est une chose dont l’imagination humaine ne peut rêver, sauf si on la voit. As-tu déjà vu une peinture ou un tableau où tout est détruit, où l’on ne voit pas une âme ? C’est la même chose ici. La nuit dernière, nous avons vu un bombardement, tout à fait hors du genre. Les avions étaient si bas, l’éclairage au sol était si mauvais qu’il faisait mal aux yeux, et les bombes hurlaient de façon si effrayante que cela glaçait le sang.
 

Peruzzi Luigi, entrée de journal intime, 1945.
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Pendant sa captivité comme travailleur forcé à Berlin, Luigi Peruzzi tient un journal intime, extrait de journal intime, Berlin 15/04/1945.
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