top of page
Useldinger_Web.jpg

34

YVONNE USELDINGER

ZPB_Web Graphics-58.png
ZPB_Web Graphics-52.png
11/1921 :   née à Steinfort (LU)

02/1938 :    adhère au parti communiste

1940 :    mène de premières actions contre l’occupant allemand

07/1941 :    arrêtée pour la première fois par la Gestapo, puis relâchée au bout de 2 semaines

08/1942 :    incarcérée à Trèves (DE) pour « activité hostile au Reich »

06/1943 :    déportée dans le camp de concentration pour femmes de Ravensbrück (DE), où elle est soumise au travail forcé, notamment pour l’industrie d’armement chez Siemens & Halske, peu après

1944 :    souffre à plusieurs reprises de maladies sévères (typhus, rhumatisme, otite et scarlatine)

12/1944 :    commence à tenir un journal intime en cachette au sein du camp

04/1945 :    libérée par la Croix-Rouge danoise et suédoise
Guillements Blue.png
Fernande, la fille d’Yvonne Useldinger. Un dessin réalisé en 1944 par Lily Unden pour Yvonne Useldinger à partir d’une photo de son enfant. Une gardienne du camp de concentration montre la photo à Useldinger durant trente minutes.
​

J’étais retenue prisonnière dans une chambre. [...] La Gestapo était présente lors de la naissance et faisait des commentaires abominables parce qu’il s’agissait d’un accouchement difficile. Présentation par le siège. Et ils m’ont dit qu’on allait découper le bébé pour l’extraire. C’était évidemment un choc immense pour moi. J’ai répondu :
« Faites ce que vous voulez, puisque rien ne peut vous arrêter. »


Yvonne Useldinger, témoignage, 1996.

Yvonne Useldinger s’engage très tôt dans la politique. Sa famille est membre du Parti ouvrier socialiste et héberge des réfugiés venus d’Allemagne. En 1938, elle adhère au parti communiste. En 1940, le parti communiste est le seul à opérer dans la clandestinité. Avec son mari, elle œuvre activement dans la Résistance contre les nazis, contribue à la parution du journal clandestin « Die Wahrheit » et réussit à se procurer des passeports falsifiés, de l’argent et du papier pour imprimer des journaux et des tracts. En avril 1941, la Gestapo l’arrête, la soumet à un interrogatoire, puis la libère. Elle poursuit ses activités dans la Résistance. En août 1942, Yvonne Useldinger et sa famille sont à nouveau arrêtées lors d’une rafle. Elle est détenue pendant des mois à Trèves, où elle donne naissance à sa fille dans des conditions effroyables. Elle ne peut voir son bébé que deux fois par semaine, au mieux. En juin 1943, elle est déportée dans le camp de concentration pour femmes de Ravensbrück en tant que « prisonnière politique ». Elle y est marquée d’un « triangle rouge ».
Elle s’allie à d’autres communistes et participe à des actions de sabotage et des opérations de sauvetage sur son lieu de travail chez Siemens. La situation à Ravensbrück est précaire, surtout dans les mois qui précèdent la Libération. Useldinger dessine et consigne en cachette les atrocités du camp dans un journal intime. Elle tombe malade à plusieurs reprises et survit malgré des conditions effroyables, grâce à la solidarité de ses codétenues. Elles s’épaulent mutuellement, trouvent des moyens d’échapper au quotidien du camp et se soutiennent moralement.
Yvonne Useldinger est libérée du camp de concentration par un convoi de la Croix-Rouge danoise et suédoise et se rétablit en Suède. Elle retourne au Luxembourg le 3 juillet 1945, où elle revoit sa fille.
Work
Les détenues du camp de concentration pour femmes de Ravensbrück sont contraintes d’accomplir des tâches physiques épuisantes, 1940.
Foto1680_bw_WEB.tif
Guillements White.png
On essayait d’atténuer les souffrances par des paroles réconfortantes et des gestes attentionnés.
Yvonne Useldinger, lettre de Suède, 03/05/1945.
bottom of page